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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 13:05

grazia-copie-1.JPG

la réponse dans cette présentation du Dr Azam, fondateur de l'ObObs

 

 

[pour voir la présentation en plein écran, cliquez ici et ensuite sur l'icône en bas à droite "full"]
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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 23:20

Fotolia_4399664_XS.jpgDeux ans après la signature des chartes d'engagements des professionnels de l'agro-alimentaire concernant le marketing à destination des enfants, UFC-Que Choisir fait une étude de bilan des trois axes du dispositif volontaire


- l'amélioration qualitative des publicités

 

- la réduction des budgets publicitaires

 

- la qualité nutritionnelle des produits pour enfants. 

 

La réduction des budgets n'a duré que le temps d'une crise (2009), et les budgets sont depuis remontés de façon exponentielle. Si les garanties d'amélioration qualitative étaient minimalistes et ne tenaient pas compte de la qualité nutritionnelle, le principal échec reste la qualité nutritionnelle : les produits demeurent à l'opposé des recommandations nutritionnelles. De plus, si les produits ont quitté les écrans « enfants », c'est pour mieux impacter les tranches horaires où les enfants sont encore plus nombreux devant l'écran, alors même que les programmes ne les visent plus spécifiquement. 

 

En fait, le déséquilibre nutritionnel a augmenté dans leurs assiettes. Les produits hypercaloriques se retrouvent, non seulement plus nombreux au petit-déjeuner et au goûter, mais aussi dans le cadre scolaire, dans les en-cas apportés par les enfants

 

L'étude confirme aussi la corrélation entre les enfants les plus exposés aux publicités et ceux qui mangent plus gras et sucré. Encore et toujours, les populations les plus défavorisées sont les premières victimes de ce marketing. 

 

Cet échec de l'autorégulation doit pousser les pouvoirs publics à intégrer l'obésité enfantine dans le nouveau projet de loi santé publique, qui doit être présenté prochainement. 

 

UFC-Que Choisir demande que ce texte prenne en compte l'ensemble des facteurs liés à l'obésité, avec des mesures réglementaires encadrant les publicités aux heures de grande écoute des enfants, sur la base de la qualité nutritionnelle des aliments. 

 

L’association réclame un ensemble de mesures en direction des enfants, tels que le dépistage et la prise en charge des enfants en situation de surpoids ou d’obésité, la promotion de l’activité physique et sportive, l’amélioration de la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire en direction du jeune public. 

 

UFC-Que-Choisir souhaite également que les publicités alimentaires aux heures de grande écoute des enfants soient encadrées par la loi, et que le Programme National Nutrition Santé (PNNS) ait pouvoir de validation éditoriale sur les programmes éducatifs que les professionnels ont promis de diffuser. 

 

Enfin, la dernière demande concerne encore l’INPES, dont les communications publicitaires devraient être gratuites, car son budget ne peut se mesurer à ceux des géants de l’agro-alimentaire. 

 

Espérons que ces demandes simples et appuyées par les nouveaux résultats alarmants de l’augmentation de l’obésité enfantine seront entendues et mises en application dans la prochaine loi de santé publique. 

 

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 15:58

chrononutrition.JPG

Puisque l’Observatoire de l’Obésité se voit souvent spammé par les méthodes de régime, autant faire d’une pierre deux coups et mettre en exergue ces arnaques à l’amaigrissement. Aujourd’hui, le « Chrono-régime » pour gommer les écarts de Noël !

Bien que les excès festifs des fêtes de fin d’années tendent à s’éloigner, les occasions de faire bombance sont nombreuses dans le calendrier et de fait, celles de faire quelques entorses aux règles d’une alimentation parfaitement saine.

Mais les vendeurs de solutions miracles sont toujours à la pointe de la délicate actualité tendant à vous rappeler que vous vous êtes quelques peu écarté de vos lignes de conduite.

Chrono-nutrition !

« Vivre à l’heure de la minceur ». Sur le spam : des picto mettant en avant des repas parfaitement équilibrés, surtout un déjeuner avec graisses et graisses sous forme de jambon et de frites ! Le goûter est essentiellement sucré et le dîner, correct.

Mais quels résultats ! Moins 8 kilos en 4 semaines ! Deux kilos par semaine ! Phénoménal ! Inespéré ! Infaisable sans que cela n’amène à se poser quelques questions relatives à l’efficacité de la chrono-nutrition…

Les chrono-dépenses amèneront peut-être à une chrono-conviction permettant de chrono-croire au lieu de réellement savoir. Savoir qu’aucune méthode, sauf d’éventuelles molécules dangereuses ou à tout le moins non dénuées d’effets sur la santé, ne peut permettre une telle perte de poids.

Méthode révolutionnaire

A force de voir passer des révolutions, on finit par se demander sous quel régime on vit ! Une dictature… celle de la minceur à tout prix, fut-ce au prix d’une arnaque à la minceur, fut-ce au prix d’une perte de repère totale en termes de nutrition.

Un régime 100 % naturel et 100 % efficace puisque le spam et le site annoncent 12 000 personnes satisfaites, avec comme simple règle manger de tout mais au bon moment.

Il est évident que l’organisme est doté d’une horloge biologique, mais il est dommage qu’il ne soit pas doté d’un plus grand flair anti-arnaque.

Manger du poisson à midi permettrait-il d’assimiler plus ou moins de graisses que le soir ? Manger au goûter un gâteau permet-il à l’organisme de comprendre que, à 16h30, le sucre sera assimilé différemment ?

Et si vers 2h34 on mange une clémentine, risque-t-on une prise de poids astronomique ? La notice ne le précise pas. Et à 12h30, si l’on veut une salade plutôt que jambon / frites ? Visiblement, on frôle la correctionnelle et les tissus adipeux se goinfres de graisses ignobles que jamais vous ne pourrez perdre puisque vous n’aurez pas respecté la chrono-nutrition…

C’est pourtant simple.

Aberration

Mincir sans frustration, tout le monde est d’accord, savoir se faire plaisir est essentiel. Mais maigrir sans effort juste avec une méthode sans le moindre fondement scientifique, médical, nutritionnel, diététique et dont on sait qu’elle est inefficace à 100 %, relève de la poudre aux yeux...

Mais en effet, cette méthode est 100 % naturelle. Si on ne fait naturellement rien, comme le conseille ce régime sans le dire, on ne perd naturellement pas de poids.

On reste naturellement au poids auquel on était avant de commencer ce régime, on devient naturellement plus pauvre, allégé des quelques émoluments souhaités par le site de chrono-régime.

Et naturellement, on enchainera avec un autre régime dont on espèrera qu’il soit plus efficace après avoir sûrement regrossi, après avoir probablement mis en danger sa santé, après avoir été bercé de douces illusions infondées, vantant uniquement les mérites d’une méthode marketing qui elle, n’a rien de naturelle.

Avis de l’Obobs : à fuir, naturellement.

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 10:00

fraude-regime-Vtan.PNG

La chasse à la fraude au régime continue sur l’Obobs. Cette fois, un concept nouveau (un de plus) répondant au nom délicieusement scientifique de Vi-Tan est sur la sellette. On peut avec lui « rapidement, facilement, sainement, perdre du poids de façon durable ». Depuis le temps que les obèses attendaient cela ! Il était temps.

L’adresse du site s’avère programmatique : http://maigrir.rdx-ultra.fr/ ! Maigrir et ultra dans l’URL… de quoi inciter à un super référencement permettant de gagner en crédibilité et maximiser la crédulité potentielle des personnes souhaitant perdre du poids !

Garantie à 100 %

Autre argument « de poids » : ce concept d’amaigrissement est garanti et remboursé à 100 % si le crédule consommateur n’est pas satisfait… Comment peut-il simplement l’être ? Quelle part d’autosuggestion, quelle part d’influence inconsciente, quelles modifications inconscientes de l’alimentation pourraient amener à perdre du poids ? Nul ne le sait.

Qui plus est, toute personne ayant un surpoids, obèse ou ayant abusé de bonne chère pendant les fêtes de fin d’année, peut en profiter puisque le Vi-Tan est en promotion : 12 € au lieu de 35 €. Une vraie employée de la société consommatrice le dit elle-même sur le site : « Tout simplement super. Super bon marché et vraiment à recommander ! ».

Devant une telle conviction, comment ne pas faillir et consommer un amaigrissement garantit 100 % inefficace et potentiellement dangereux ?

Cependant, dans un élan de prise de conscience médicale rarement atteint par les sbires de la perte de poids à pas cher et sans rien faire, le site met en place un vrai principe de précaution : « Avis : Si vous perdez du poids trop vite, interrompez la prise pendant deux jours ! ».

On se demande si ce truc est réellement sain pour qu’en deux jours, tout se stabilise quand même Dukan prône une dernière phase de régime pratiquement à vie ou que tout diététicien ou nutritionniste peine à stabiliser le poids des malades (oui, oui, ils le sont) le consultant !

C’est bluffant, tout simplement bluffant.

Vi-Tan, ou l’amaigrissement suractivé

« Perte de poids rapide, efficace, perte de réserves de graisses persistantes (jambes, ventres, fesses), pas d’effet yoyo »… Le paradis à portée de bourse sans aucune consultation médicale, sans application du moindre principe de prise en compte de la santé du patient, sans aucun avis médical, nutritionnel, sanitaire, psychologique, rien…

Comment faire autrement que de se sentir à deux doigts de se faire escroquer quand des milliers de gens passés entre les mains des parcours médicaux souffrent physiquement et psychologiquement devant les efforts à fournir pour maigrir et espérer voir augmenter leur espérance de vie ?

Banalité des arguments

Quand l’argument faisant vendre est indigne du pire magazine féminin de début d’été alors que l’on joue avec la santé des patients, il y a de quoi s’interroger. Les trois boites qu’il est conseillé d’acheter contiennent une « brochure silhouette idéale » et les gélules miraculeuses totalement naturelles.

En vous connectant au site, un plan hebdomadaire de régime vous sera gracieusement offert cependant que ce même site prétend qu’il n’est pas nécessaire de changer ses habitudes alimentaires, si ce n’est en termes de quantité, éventuellement… et les graisses seront brûlées d’elles-mêmes… Retour sur ces dangereux brûles-graisses… le mot est lancé. Aucun effet indésirable, cela va de soi, ce ne serait pas vendeur de le reconnaître !

De plus, le Vi-Tan est conforme à la « loi sur les denrées alimentaires » ! On ne parle pas de pharmacie, de médecine, mais d’alimentation… CQFD !

Une fois encore, les margoulins surfant sur la détresse frappent et abusent de la crédulité de consommateurs malades, perdus souvent, en souffrance toujours.

Attention : ne pas commander !

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 11:21
4726126009_ff42e47bc9.jpgLa semaine dernière la voilà qui est revenue à nouveau sur la table : la polémique contre l'aspartame et les édulcorants. Alors, approximations méthodologiques ou vrai danger pour la santé ?
D'un côté, nous avons des études, certes, mais qui n'ont pas été validées, de l'autre un agrément des autorités en vigueur.

 

L'étude danoise a cherché à établir une relation entre la consommation de boissons sucrées aux édulcorants et un accouchement avant terme. Même si cette étude est importante, son auteur, Thornallur Halldorsson, précise que d'autres études seront nécessaires pour corroborer ou invalider son résultat.

 

Par ailleurs, le Professeur Renwick de l'Université de Southampton en Angleterre - spécialiste des risques toxiques et cancérigènes des médicaments, additifs et pesticides, relève que cette étude n'est pas assez complète : d'une part, elle ne précise ni le poids, ni l'état de maturité des nouveaux-nés au moment de l'accouchement ; d'autre part, l'évaluation d'un accouchement prématuré s'este fait de façon déclarative par les femmes, or nous n'avons pas de connaissances sur la structure socio-économique du groupe. Finalement, les résultats suivent les 80 cas qui ont abouti à un accouchement prématuré au sein des deux groupes les plus "exposés" et l'on arrive à 27 cas en discriminant correctement.

 

Néanmoins, le Professeur Renwick estime que cet article est potentiellement très riche mais aurait nécessité un approfondissement des cas prématurés pour mieux mesurer le véritable lien avec l'aspartame. D'autant que la libération de méthanol incriminée ne peut être validée étant donnée les connaissances actuelles sur la question : la consommation de fruits libère plus de méthanol que la quantité d'aspartame absorbée et l'ensemble fait partie de réactions métaboliques connues et non identifiées comme dangereuses.



Un autre spécialiste a également réagi à cette étude, Carlo La Vecchia, épidémiologiste spécialiste du cancer : il a notamment soulevé quelques écueils méthodologiques et remis en question la segmentation des groupes sur la présentation des résultats.

 

L'étude du Dr Soffritti se rapporte à une modélisation sur des souris et des rats, qui pour le cas qui nous concerne ne représentent pas le modèle idéal pour se rapporter à l'humain (le cochon aurait été préférable dans ce cas). L'Agence européenne de Sécurité (EFSA), [mais également la FDA (Etats-Unis)], qui est compétente dans l'évaluation pour les pays européens des additifs alimentaires, a contesté la méthodologie des études antérieures conduites par le Dr Soffritti, et a estimé que rien n'indiquait «un quelconque potentiel génotoxique ou carcinogène» de l'aspartame après exposition in utero.

 

Suite aux différentes publications, la recommandation d'une dose journalière adminissible (DJA) d'aspartame à 40 mg/kg poids n'a pas été remise en cause jusqu'à ce jour par aucune des autorités citées.

 

Notre agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) annonce néanmoins que : "Dans le cadre de la veille permanente qu'elle exerce, l'Anses va examiner sans délai ces nouvelles études en vue d'éventuelles recommandations aux autorités françaises, et saisira le cas échéant l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), compétente sur le sujet pour une réévaluation du risque" [Lire l'article en cliquant ici]. 

 

S'il y a certes des enjeux de santé publique à ne pas prendre à la légère, il faut également comprendre la place du sucre dans notre alimentation et le rôle joué par les édulcorants, ce que nous explique le Dr Pierre Azam, nutritionniste et fondateur de l'Observatoire de l'Obésité (ObObs).



Les effets du sucre et le besoin de réduire sa consommation directe et la recherche d’alternatives 



La consommation de sucre fournit de l’énergie à court terme, mais il ne peut pas être stocké tel quel dans l’organisme. Une partie du sucre consommé peut être utilisée tout de suite pour fournir de l’énergie si nécessaire, dans les minutes qui suivent ; une autre partie sera emmagasinée dans le foie et les muscles pour utilisation dans les heures qui suivent ; et une autre sera transformée en graisses qui seront stockées dans les couches adipeuses.



L’excès des glucides, en particulier rapides a plusieurs effets : 

- Un effet calorique et hyper énergétique entraînant le surpoids et l’obésité ;
- Un effet systémique créant une hyperglycémie si le saccharose n’est pas intégré à une alimentation équilibrée, entraînant une surcharge pondérale  pouvant à terme déboucher sur un diabète.


En France, un adulte mange en moyenne 100g de saccharose par jour, dont plus de 70% sous forme ajoutée dans les produits transformés par l’industrie agro-alimentaire. 

 

Or, les apports quotidiens recommandés en glucides sont de 200 à 250 grammes dont au moins 10% sous forme de glucides simples. Il contient toujours quatre milles kilocalories par kilogramme. Il existe une dépendance au glucose ou saccharose.

 

Afin de réduire l’impact de cet excès et se tenir à la part de 10% d’apport en saccharose, tout en diminuant cette dépendance, les édulcorants représentent une vraie alternative.

 

Les bénéfices des édulcorants de table et l’amélioration de l’équilibre alimentaire de certains consommateurs 



Réduction glucidique

 

Elle peut se faire de façon volontaire, mais la transition d’une dépendance et d’une habitude de consommation vers un équilibre alimentaire ne peut se faire que grâce aux édulcorants de table. Atteindre 10% de saccharose c’est-à-dire passer de 100 à 25g par jour ne peut pour beaucoup se faire que grâce aux édulcorants.



Réduction calorique



250g de glucides représente 1000Kcal/j et le fait de réduire la part de saccharose à 10% entraîne une réduction calorique journalière d’environ 300 Kcal en moyenne.

 

La réduction de 10% environ de son apport énergétique et surtout glucidique peut conduire à une réduction pondérale progressive, bien tolérée qui à terme peut atteindre les recommandations internationales de réduction pondérale d’au moins 5% de la masse corporelle des sujets en surpoids ou obèses.

 

Elle ne peut se concevoir que dans une nutrition équilibrée et une réforme de l’hygiène de vie.



Aujourd'hui il semble donc tendancieux de vouloir attaquer à tout prix les édulcorants connaissant leur rôle et leur place dans des systèmes de régulation de la consommation de "mauvais sucres" et dans ce qu'ils offrent de gestion de la frustration pour les populations concernées par le surpoids, l'obésité et les maladies associées (et notamment le diabète).



Il faut donc veiller de près à mesurer l'impact de mauvaises polémiques dans une époque déjà agitée et à un moment où la lutte contre l'épidémie d'obésité doit rester une priorité de tous.



L'Observatoire de l'Obésité (ObObs) veillera donc a maintenir l'accès à l'information utile et à rétablir les débats dans les plus justes perspectives afin d'empêcher des dérives nuisibles au combat véritable qu'il ne faut pas se lasser de mener.
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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 10:29

Flickr_-_cyclonebill_-_Pommes_frites_med_salatmayonnaise_-1.jpg

Après le partenariat abracadabrantesque entre McCain voulant se racheter une virginité nutritionnelle dans un élan désespéré de « light-food-washing » avec la fondation Cœur et Artères, la marque agroalimentaire enfonce le clou de la malbouffe redevenant saine en jouant avec un second effet d’annonce.

Dans son communiqué publié début décembre 2010, les choses sont claires :

« Lille, 8 décembre 2010 - Pour la première fois McCain, le leader européen des produits surgelés à base de pommes de terre, est présent aux Journées Francophones de Nutrition (JFN), dont la 8ème édition a lieu au Grand Palais à Lille les 8, 9 et 10 décembre 2010. Cette participation aux JFN s’accompagne de la sortie d’un hors série des Cahiers de Nutrition et Diététique sur les pommes de terre, fruit d’une collaboration entre la Société Française de Nutrition et McCain. »

On reste pantois.

Cependant, la marque reste dans une ligne a priori d’honnêteté nutritionnelle lorsqu’elle affirme :

 « Pour la toute première fois, ce hors série des Cahiers aborde le thème de la pomme de terre, avec une approche à 360° : composition nutritionnelle, histoire et développement économique, enjeux écologiques liés à sa culture, influence des processus de cuisson sur sa composition nutritionnelle et sa digestibilité, consommation et risque de maladies cardiovasculaires, place des frites dans la culture européenne… »

Mais la présence de McCain dans cette manifestation peut tout de même poser question : en quoi McCain est-elle à 100 % légitime lorsque le terme « nutrition » est accolé à sa marque ? En quoi s’arroge-t-elle un quelconque poids sur la scène nutritionnelle, médicale, en mettant en avant son rôle dans le combat contre les risques médicaux notamment d’obésité ou de diabète cependant que l’on connait éperdument les risques liés à cette malbouffe ?

De plus, dans le numéro spécial de l'IFN (Institut Français pour la Nutrition), les deux articles sur les frites ne sont pas le fait d’autorités médicales. Le premier, concernant les « huiles végétales et friture »,  est rédigé par un membre de l'ITERG (Centre technique industriel des professions de corps gras) et le second, un article sur « Les frites, profondément ancrées dans la culture européenne » est signé par Mr H. Bonin, professeur d'histoire économique à Science Po Bordeaux.

Cependant, l’ensemble des autres articles sur la valeur nutritionnelle de la pomme de terre et autre déclinaison sont écrits par des scientifiques, des médecins.  Malgré tout, fonder des arguments devenant vite des arguties sur des plumes certes expertes mais non médicales peut là encore, poser problème. En effet il est difficile d'écrire que la friture est un « vecteur qualitatif pour contribuer à l'apport en acides gras de l'organisme ».

Juge et partie

Démontrer la pertinence de ces produits d’un point de vue nutritionnel dans ce type de contexte événementiel relève d’une relative indélicatesse. Présenter ainsi la marque comme contribuant à l’amélioration de la santé parce que ces frites sont moins grasses qu’elles ne l’étaient auparavant relève plus de la démarche mercatique que sanitaire !

La logique marketing et la logique des consommateurs frôlent le hiatus tant la lisibilité de McCain par le grand public sera brouillée, tant il deviendra difficile pour toute personne de faire la distinction entre un aliment réellement sain et un aliment mauvais pour la santé tel que celui-ci s’il est consommé de façon déraisonnable.

Double jeu

Si face aux consommateurs la marque devient difficile à positionner sur le marché agroalimentaire, que dire alors de la vision que pourront en avoir des malades souffrant d’obésité, de diabète, d’hypertension, etc. ?

Déculpabilisation : le terme est lâché. Les consommateurs, les malades, les enfants, les publics cibles sensibles en général, pourront consommer McCain à l’envi. Quand la malbouffe prend des arguments santé en lieu et place d’arguments marketing, il n’y a plus rien à craindre. On sait quelles sont les causes de l’épidémie d’obésité… bien que McCain ne soit pas la seule marque à incriminer sur ce dernier point.

 « Tout est bon dans McCain »

Ce slogan / titre du communiqué finit d’enfoncer le clou… « It’s all good »

Des huiles de bonne qualité, pas d’huile de palme, des graisses non hydrogénées excluant les acides gras trans, des pommes de terre sélectionnées… une cuisson avec moins de graisses polyinsaturées… et tout est bon ! Inutile alors de consulter un médecin, un nutritionniste, McCain s’occupe de tout.

Encore une fois, les efforts des politiques sanitaires, les PNNS, les mesures de prévention sont mis à mal par cette marque et d’autres encore se retrouvant à surfer sur la vague de la malbouffe bonne pour la santé.

Encore une fois, McCain communique pertinemment d’un point de vue marketing mais cela reste discutable d’un point de vue sanitaire.

Les effets de dupe ne durent pas, en général…

A lire aussi sur ce sujet, pour faire de bons choix, l’outil MADAM

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