Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 11:49

Un Colloque, c'est toujours un moment de présentations, d'échanges, de débats... Un premier colloque, c'est aussi un acte fondateur. Bertrand Dussauge a bien essayé dans son rôle d'animateur (avec beaucoup de brio pour une mission confiée au pied levé) de faire un peu se confronter les opinions, pourtant ce qu'il faudra retenir c'est cet élan unanime de tous les participants : agir ensemble. 


Pour en arriver là, il aura fallu le travail de terrain des associations, relayées notamment par le CNAO, l'énergie de son équipe incarnée par Marie Citrini sa Secrétaire Générale et Anne-Sophie Joly sa Présidente.

Car trop souvent, encore aujourd'hui la prise en charge relève du parcours du combattant entre les a priori, "l'errance médicale" des patients et le manque de coordination entre les différents intervenants.

En invitant à la même table des médécins, certes, mais en croisant les domaines de compétences pour montrer à la fois la complexité du problème et les effets en cascade provoqués par l'obésité ; des représentants issus aussi bien de l'agroalimentaire, de la publicité et du marketing, des institutions et des partenaires de la prise en charge globale du patient (psychothérapeute, micronutritionniste, spécialistes des technologies médicales, représentant des Maisons du Diabète et de l'Obésité et des Thermes de Brides-les-Bains), les participants à cette journée ont pu enfin prendre la mesure du réel besoin d'intervention multidisciplinaire pour offrir des solutions réalistes et cohérentes.

Tout le monde s'est rejoint sur le besoin de communiquer, de fédérer et de travailler en transversalité. Les "mots-clés" ou tags pour les initiés de la journée retenus auront été : accompagnement (avant-pendant-après), écoute, contexte psychologique.

Bien sûr,il y a un pas entre les déclarations d'intentions et les actes concrets comme l'a souligné à de nombreuses reprises Valérie Boyer.

Anne de Danne est intervenue de façon discrète (se trouvant dans la période précédant la remise du rapport de sa Commission pour la prévention de l'obésité prévue le 15 décembre). Dans son discours,il y a un mot sur lequel elle a tenu à insister qui devrait prendre le pas sur tous les autres : "respect". Au-delà des solutions à trouver et à mettre en oeuvre, cela a aussi été un des points de convergences parmi les participants : faire en sorte que cesse la stigmatisation quasi-systématique des obèses. Une représentante d'association soulignait en fin de journée le fait que la HALDE assimilait l'obésité à un ... handicap... Raccourci et assimilation réducteurs.

Anne de Danne parlera de "double peine" pour ces personnes souffrant déjà de leur maladie et subissant en plus une stigmatisation ; d'une charte partenariale engageant sur des résultats. Valérie Boyer ira encore plus loin parlant de triple et quadruple peine ; et émettant le souhait d'un encadrement par la loi pour être sûr de passer de la volonté au geste. 
 
Alors que l'Obobs propose la création d'un poste de Haut Commissaire, au sortir d'une question de Bertrand Dussauge concernant la nécessité de faire porter cette "grande cause nationale" (souhait émis par Valérie Boyer dans les propositions de son rapport) par une voix unique, il est apparu qu'il faudrait investir une personnalité siégeant en haut lieu près du "palais" pour ouvrir la voie et aller jusqu'au bout des actions à entreprendre... Un nom est revenu à plusieurs reprises : Martin Hirsch ; à suivre ...


Au sortir de cette très riche journée, l'annonce a été faite de la Journée Européenne de l'Obésité le 22 Mai 2010 : une mobilisation "massive" est espérée




Retrouvez bientôt les éléments des différentes communications du Premier Colloque organisé par le Collectif National des Associations d'Obèses : Quelles solutions pour quelle perte de poids ? sur le site www.cnao.fr


DOCUMENTATION

Interview d'Anne-Sophie Joly, présidente du CNAO, dans Le Monde

L'obésité, nouveau mal national en France - L'Express

 

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 20:32
La France commence enfin à bouger. Si nous vivons dans le pays par excellence de l’aliment plaisir, bien manger n’impose pas de manger quantitativement ou en ignorant la composition exacte de nos aliments… Les campagnes de prévention menées jusqu’alors avaient montré leurs limites, nous avions évoqué ici une étude sur les messages de prévention manger-bouger.fr, mais l’INPES lance une campagne de communication décalée, pertinente au ton humoristique cet automne
 


L’alimentation et les modes de vie ont évolué : on pratique moins d’activités physiques, les repas se restructurent dans leur forme et dans la journée, les apports nutritionnels sont totalement différents de ceux que nous avions voici une génération… tout cela, nous le savons, nous le constatons au quotidien… Toujours est-il que les messages des différentes autorités sanitaires, nutritionnelles, restaient souvent lettre morte. On sait… On sait mais on n’agit pas par manque d’envie, parce que devenir obèse ne peut pas nous arriver, voire parce que nous sommes parfois irresponsables avec notre santé … 

Dans ce contexte très délicat en matière de prévention sanitaire et alors que la pandémie d’obésité s’accroît chaque jour davantage, à l’heure où les simples soins ne sont plus suffisants, il est essentiel de lancer des campagnes de prévention d’envergure. Changer les mentalités, faire évoluer les comportements alimentaires et les modes de vie devient absolument essentiel… Le ministère de la Santé et des sports et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) lancent donc une nouvelle campagne de communication pour aider les Français à limiter leur consommation de graisses, sel et sucres, et ce, dans le cadre du PNNS 2

Gras, Sel, Sucres : la nutrition au cœur des enjeux

Les enjeux atteints une notoriété sans précédent : 
Les Français mangent trop gras. L’apport moyen de lipides recommandé pour un adulte est de 30 à 35 % des apports énergétiques totaux (AET). Chez les Français de 18 à 79 ans, il est au dessus de ce chiffre (39 %). Depuis 1999, cet apport reste stable mais… mais 33 % des adultes et 23 % des enfants en consomment beaucoup trop (40 % de leurs AET sont apportés par des lipides).
 
La consommation moyenne de sel était de 9 à 10 grammes par personne et par jour à la fin des années 90. Dès 2002, l’Afssa préconise de réduire l’apport en sel et un objectif de 8 grammes par jour a été fixé dans la Loi de santé publique de 2004. Aujourd’hui, 46 % des adultes et 23 % des enfants en font encore une trop forte consommation : plus de 8 grammes par jour.
 
De plus, Selon l’étude ENNS,  la consommation en glucides simples demeure trop élevée (supérieure à 12,5 % des AET) chez 26 % des adultes et 55 % des enfants. Aussi, depuis 1999, le niveau de consommation de glucides simples chez les femmes s’est accru de 5,8 %.
 
La campagne de communication de l’INPES entend donc apporter des éléments de réponse à ces trois constats dans trois spots télévisés depuis le 2 novembre 2009. Les concepteurs des spots y ont mis en scène des contextes de consommation surprenants pour illustrer le fait que le gras, le sel et le sucre ne sont pas toujours là où on le pense. Si vous n'avez pas vu les vidéos, retrouvez-les ici ou ici.
 
Saler un œuf coque avec des céréales du petit-déjeuner paraît pour le moins absurde… pourtant, la réalité nutritionnelle est là ! On ne s’attend pas à trouver du sel dans un aliment prétendument sucré.

MADAM vous aidera au quotidien

Puisque les aliments que nous consommons recèlent des « anti-trésors » cachés et au final des mauvaises surprises, un module de comparaison des aliments a été mis en ligne en même temps que fut lancée la campagne de l’INPES sur www.mangerbouger.fr .
 
Son objectif principal : aider la population à choisir ses aliments selon leur teneur en gras, en sel ou en sucre. La « Machine À Décoder les Aliments Mystérieux » (MADAM)  fournit des informations sur un grand nombre de familles de produits (céréales, fromages, plats cuisinés…). De plus, il fournit une mine de renseignements sur les teneurs en lipides, en sel et en sucres. 

Ces repères, couplés à la campagne presse et télé, peuvent aider les français à retrouver des repères nutritionnels pertinents. Evidemment, il faut ici faire confiance à nos concitoyens pour qu’ils consultent ce site, cet outil essentiel à l’heure où les étiquettes des produits alimentaires que nous consommons chaque jour sont tout sauf claires. Un effort supplémentaire de clarté sera d’ailleurs demandé à l’industrie agro-alimentaire allant dans le sens d’une plus grande transparence quant à la composition nutritionnelle de nos aliments.

Pertinent ou pas ?

Sans prétendre apporter les réponses à tous nos problèmes de santé liés à notre alimentation, ces spots ont au moins un mérite : mettre à bas des idées reçues sur notre quotidien alimentaire.
 
Sucrer son café avec du Ketchup, faire cuire des pommes de terre dans une délicieuse barre chocolatée, sont des situations confinant certes à l’absurde en matière de cuisine, de goût, mais elles montrent, il était temps, à quel point les aliments sont modifiés, dénaturés même, dans notre alimentation. Personne ne penserait à faire cela… A tout le moins faut-il l’espérer… Cependant, mettre les français face à ces situations un tantinet ubuesques permet d’identifier la vraie nature de ce que nous mangeons. 
 
Ces spots amènent à l’évidence à farfouiller dans une cuisine, dans les placards, pour constater qu’au-delà de la question du goût, nous ne savons pas réellement ce que nous apportons à notre organisme. Cette question est pourtant essentielle.

Ce sera donc à chacun de suivre les indications de Madam… de modifier ses habitudes alimentaires, sanitaires, nutritionnelles, et nous ne nous verrons pas manger des moules marinières aux corn-flakes ou des huîtres au milky-way. 
 
Noël approche… il est temps de constituer les menus. 


Partager cet article
Repost0
17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 23:54

Vous avez peut-être vu cette photo ces derniers jours [cliquez ici pour lire l'article paru dans Paris Match le 4 novembre], une des mises en scène d'oeuvres célèbres revisitées par le photographe Gérard Rancinan


Quand un milliard d’hommes se battent contre leur surpoids, un milliard d’autres meurent de faim. C’est cela aussi le grand banquet mondial, un parfait déséquilibre. 

Caroline Gaudriault, qui cosigne le livre qui sort en marge de l'exposition, commente dans le chapitre IV, "Le Big Supper" :

Les États-Unis restent le temple de la consommation par excellence ! C’est vrai pour l’automobile comme pour la restauration. C’est aussi proportionnel à leur marché. Mais la taille de leur produit ne devrait pas se mesurer à la taille de leur population. Et pourtant, de la voiture au hamburger, la demande n’est pas seulement de consommer beaucoup mais en XXL, en "supersize".



Partager cet article
Repost0
16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 19:08

nullA la veille de la réunion de clôture de la Commission Danne et à l'avant-veille du 1er Colloque du CNAO, l'obobs a choisi de prendre la parole pour partager sa réflexion autour des actions véritablement utiles à mener au sujet de l'obésité.

Parmi la liste des propositions soumises à la Commission Danne (nous n'avons pas été auditionnés), l'Observatoire de l'Obésité recommande la création d'un Haut Commissariat à la Prévention et à la Lutte contre l'Obésité, idée partager par bon nombre d'acteurs de terrain.


Partant du fait que l’Obésité est une épidémie et que nos dirigeants ne pourront pas se soustraire à cette bataille qui est à la fois sociétale et humaine, mais également économique,
l’Obobs demande prioritairement que soit créé ce haut commissariat pour coordonner la lutte contre cette maladie par la prévention, l’adaptation de la réglementation et pour veiller à l’information, l’éducation et la sensibilisation de la population. Ce haut commissariat ouvrira la concertation entre tous les intervenants : associations, organismes professionnels, institutions publiques et parapublique, médias,... et pourra agir avec l’aval de la représentation nationale. Le haut commissariat coordonnera et impliquera les différents ministères concernés par ce problème, puisque la transversalité des actions est indispensable. Les ministères et secrétariats d'Etat concernés sont aussi divers que :

Le Ministère de la santé et la jeunesse et les sports ,
Le Ministère l’éducation,
Le Ministère du budget,
Le Ministère de l’écologie et du développement durable,
Le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche,
Le Ministère des affaires sociales et de la famille,
Le Ministère de la culture et de la communication,
Le Ministère de l’alimentation de l’agriculture et de la pêche ;
Le secrétariat d’état chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises,
Le secrétaire d’état au logement et à l’urbanisme.
Le secrétariat d’état chargé des affaires européennes.

On voit bien que la coordination entre ces différents intervenants, sous l’autorité  du Chef de l’Etat, du  Premier Ministre, et dans le respect  des parlementaires, nécessite un interlocuteur unique maîtrisant la force de proposition à la fois dans le domaine de la prévention et de la lutte contre l’obésité.




DOCUMENTATION

Twitter Obobs : The rise of obesity in Europe: An economic perspective http://bit.ly/ldArD  Les gouvernements peuvent-ils intervenir? (JF_Rerolle)

Twitter Obobs : l'obésité aux Usa en 10 ans a explosée. On le savait mais c'est terrible
http://tinyurl.com/ngmnl8 et en France la prise de conscience est là http://www.obobs.net/article-29200879.html 


Obésité, ce sont ceux qui en parlent le plus...

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 12:50

L'année 2010 sera celle des bonnes "Résolutions", nom du calendrier édité au profit de la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM).

La sortie de ce calendrier est une bonne nouvelle, compte tenu de l'impact qu'il aura sur l'image (personnelle, sociologique, politique) des personnes obèses et en surpoids, sur la notion de prévention et de traitement du problème que les résolutions impliquent.


Le côté pluridisciplinaire et multi-facettes de cette problématique est bien montrée par le calendrier au travers de l'implication à la fois du CNAO, de l'OBOBS, d'un laboratoire dans une "interférence sociétale" en dehors de leur seul champ de vendeur, et cerise sur le gateau, de la FRM qui développe de la recherche.

Cette réunion se concilie merveilleusement avec les actions que l'OBOBS veut promouvoir et soutenir ; c'est pour cela que le Dr Azam, fondateur de l'Observatoire de l'Obésité et du Surpoids, a accepté d'y prendre part.

L'image pour changer de regard

Sensibiliser aux différents bénéfices de la prévention du surpoids pour la santé et l’estime de soi : tel est l'objectif de ce calendrier d'un autre genre, et c'est devant celui du photographe Hervé Lewis que 11 femmes et un homme ont accepté de prendre la pose pour illustrer 12 résolutions « santé » pour l’année 2010.

Quelques kilos en trop pourquoi pas, mais sans oublier que le surpoids est la porte ouverte à l’obésité : 12 experts rappellent et expriment à travers leurs conseils psychologiques et comportementaux, tout l’intérêt à s’engager pour sa santé et pour de nombreuses années. Conçu et édité par GlaxoSmithKline Santé Grand Public en collaboration avec le CNAO (Collectif National des Associations d’Obèses et du surpoids), le calendrier « Résolutions » sera vendu sur Internet au profit de la Fondation pour la Recherche Médicale pour financer un travail de recherche sur le surpoids.

« Je suis suivie par un médecin pour que mon poids ne me cause pas de soucis de santé. J’ai une alimentation équilibrée et je fais un sport adapté à ma morphologie pour me sentir bien et en bonne santé. Ma résolution 2010 ? Etre bien dans mon corps ! »
Angélique, mannequin.

Riche en symboliques et en images, réalisé par le photographe Hervé Lewis connu notamment pour ses « Leçons de séduction » réalisées pour une marque de lingerie, ce calendrier met en scène 11 femmes et 1 homme « tout en rondeurs » aux regards et attitudes très différents. Chacun présente fièrement et consciemment, et même parfois avec un brin d’impertinence, sa bonne résolution pour l’année 2010 : c’est l’occasion d’aborder de façon décalée et sérieuse le sujet de la surcharge pondérale.

« Ce projet a représenté pour moi un challenge dans le sens où il s’agissait de mettre en scène des femmes rondes, mais aussi de parvenir à faire passer, à travers l’objectif, un message de mieux être dans une perspective de santé. Toutes ont joué le jeu, grâce certainement à cette dimension nouvelle de prévention qui les animait. Confiantes, elles étaient encore plus belles, parce que dans une attitude de vérité vis-à-vis d’elles-mêmes et de la résolution qu’elles incarnaient »
Hervé Lewis, photographe.


Etre ronde pour une femme, au-delà des images et des modes, ce n’est pas être moins belle ou moins désirable… Un péril, cependant reste à éviter : dépasser la rondeur et glisser vers l’obésité, avec tous les risques que l’on connaît, néfastes pour la santé.

Au-delà de ce « bel objet » mis à la disposition du grand public, le principal objet reste la prise de conscience de l’impact du surpoids et de l’obésité sur la santé mais aussi le bien-être. Au-delà des messages scientifiques et médicaux sur le surpoids depuis mai dernier, l'idée était d'aborder aussi la perte de poids dans sa dimension psychologique et sociologique.

12 experts, 12 conseils

Sous la coordination de Christophe André, médecin psychiatre, Pierre Azam, nutritionniste et fondateur de l’Obobs (Observatoire de l’obésité et du surpoids) et Anne-Sophie Joly, présidente du CNAO (Collectif National des Associations d’Obèses et du surpoids – 27 associations France, Dom/Tom), 12 experts s’engagent sur la question du poids. Cardiologue, coach sportif ou encore masseur-kinésithérapeute, quelle que soit leur spécialité, leur conviction est commune : faire de la santé, de la longévité et de l’estime de soi, le fer de lance de la lutte contre l’obésité.

« Ce calendrier introduit une réflexion non seulement sur l’image de soi mais aussi et surtout sur l’estime de soi, dans laquelle se retrouvent deux notions importantes : l’acceptation de soi et l’action sereine. S’accepter, cela signifie ne pas se détester, ne pas s’ignorer, ne pas s’oublier tout en ayant un sentiment de contrôle sur ce qu’on est et sur ce qu’on fait. Le contrôle, cela peut être maîtrisé la manière dont on veut être perçu par les autres ou par exemple préparer l’avenir en préservant sa santé »
Christophe André.

« Perdre du poids ou stabiliser son poids, c’est avant tout éviter d’entrer dans la spirale infernale des pathologies associées (hypertension artérielle, diabète de type II, problèmes rhumatologiques au niveau des chevilles, des genoux, des hanches et du bassin, problèmes cardiologiques, dermatologiques…) et d’un pronostic vital à long terme en danger. Prévenir le surpoids et l’obésité, c’est aussi s’affranchir de souffrances psychologiques et sociales, parce que notre époque exige d’être parfait pour pouvoir rentrer dans les standards et répondre à des critères physiques et intellectuels préconçus. En cela, le calendrier « Résolutions» représente une « mini-révolution », avec des femmes rondes et belles -sans oublier l’homme- qui s’engagent pour leur santé en combattant ou stabilisant leurs kilos avec motivation et fierté ! »
Anne-Sophie Joly

« Toute la force de ce calendrier, c’est de parvenir à mettre en scène l’intérêt de se prendre en charge pour sa santé. Dans une perspective de lutte contre le surpoids et l’obésité et donc de mieux-être, faisons avancer l’image du corps dans la société. L’enjeu de la perte de poids n’est pas uniquement d’ordre médical et physiologique. Au-delà de la nutrition ou de l’activité physique, à l’instar de ce calendrier, l’approche doit être pluridisciplinaire, impliquant des professionnels de tous les horizons »
Pierre Azam

12 mois - 12 résolutions

A la façon de doux mantras que l'on pourrait se répéter inlassablement, chaque mois aura son slogan :

1/ Vivre la table, ne pas la subir

2/ Faire de mon coeur mon trésor
« Envisager demain, protéger et choyer pour que longévité et santé rythment les 50 prochaines années. »
Pierre Sabouret, cardiologue

3/ Y croire enfin !

4/ Me découvrir sportive

5/ N’en faire qu’à ma tête

6/ M’estimer et avancer
« S’accepter comme on est aujourd’hui et marcher doucement vers son demain, à soi. »
Christophe André, médecin psychiatre

7/ Bousculer mes kilos

8/ M’interdire de m’interdire

9/ Effacer mes complexes

10/ Me dévoiler autrement

11/ Libérer mon corps aussi !

12/ Vous troubler par ma réussite


Une vente au profit de la Fondation pour la Recherche Médicale

Le calendrier « Résolutions » sera vendu 18 € sur
www.fnac.com et www.amazon.fr à partir du 16 novembre 2009 au profit de la Fondation pour la Recherche Médicale.

 


 


DOCUMENTATION




Obésité : mieux comprendre les mécanismes de survenue des complications

L’obésité se caractérise par un excès de tissu adipeux et les personnes concernées sont de plus en plus nombreuses. Le projet innovant de Dominique Langin porte sur les mécanismes qui pourraient favoriser la survenue des complications de l’obésité : diabète et maladies cardiovasculaires, en particulier. Il étudie les relations entre métabolisme des acides gras (comment les graisses sont-elles stockées et libérées ?) et inflammation dans le tissu adipeux chez les personnes obèses. Ces travaux devraient permettre de comprendre pourquoi un excès de masse grasse conduit à des effets néfastes sur la santé. Son équipe utilise une approche intégrée qui combine des études sur des cellules en culture, sur des souris et sur l’homme.
Le projet vise aussi à éclaircir le mode d’action de médicaments qui réduisent le taux d’acides gras dans le sang. Une molécule sera notamment testée au cours d’une étude clinique chez des sujets obèses, seule ou en association à une activité physique.

Docteur Vétérinaire et Docteur ès Sciences, Dominique Langin dirige le laboratoire de Recherche sur les obésités à l'Institut de Médecine Moléculaire de Rangueil (Inserm, Université Paul Sabatier) à Toulouse.

Il est également professeur de nutrition et de biochimie médicale à Faculté de Médecine de Purpan et au CHU de Toulouse.

L’équipe de Dominique Langin a reçu le label « Equipe FRM » en 2009. Ces équipes FRM sont sélectionnées pour leur projet innovant et pour l’excellence de leur travail.


Partager cet article
Repost0
23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 09:38

nullQue doit faire la communication médicale face à l’épidémie d’obésité ? Accompagner les malades par une communication sociale gentillette dans le monde merveilleux des Bisounours qui mangent trop ? Déculpabiliser les pouvoirs publics en mangeant-bougeant.fr ? Faire affluer des tonnes de lipides ou de graisses corporelles sur nos écrans entre les fromages « double crème » et les mousses au chocolat ?

Une pub américaine nous met face à un état  de fait certes réel mais dont le moins que l’on puisse dire est qu’il est peu ragoûtant… Une bouteille de soda assez connue se vide dans un verre se remplissant de graisses jaunâtres écœurantes… Pertinent ? Impertinent ?


Cette campagne de communication que nous ne risquons peut-être pas de croiser en France amène  de nombreuses remarques. Pour faire réagir un public déculpabilisé face à la consommation de masse, faut-il lui « rentrer dedans » à l’aide d’images et de slogans choquants ? Si une grande partie du public connaît les messages « mangez-bougez », il appert que le nombre d’entre eux n’y accordent aucune importance. Les heureux possesseurs d’un IMC dit « normal » n’en ont cure, les obèses, gros et autres personnes en surpoids en sont d’ores et déjà conscients. Donc, quel intérêt ? Par ricochet, quel intérêt peut-on trouver à une communication vaguement sociale mettant en avant la graisse ingérée et produite ?

Il va de soi que les populations seront sensibilisées à des problèmes qu’ils connaissent. Au moins, la pertinence du message est posée : il s’agit d’un bon rappel des bases de la consommation effrénée de sucre. Ca fait grossir. Ce doit être ce que l’on appelle un scoop. Je pense donc je suis. Je me gave de sucre donc , je grossis. Je sais, donc j’assume. Tel est souvent le raisonnement basique que l’on trouve face à genre de pub. Cependant, assumer est un fait, mais assumer quoi ?

Assumer le fait d’une maladie ? Il est vrai qu’il est toujours pertinent de mettre un malade face à ce qui le bouffe de l’intérieur. Il est absolument nécessaire de coller une personne obèse face à son surpoids, comme si elle ne savait pas, comme si elle ne connaissait pas les conséquences de la surconsommation de nourritures. Elle en connait toutes les conséquences, sa balance se charge de les lui rappeler.

Assumer quoi ? Assumer un tas de graisses dégoulinantes ? Assimiler les populations malades à un tas de graisse ou flinguer les annonceurs en transformant leurs produits en une masse gélatineuse répugnante ?

Toutefois, face à une telle campagne de communication, il est difficile de prendre très clairement position. Plus nous voulons faire réagir, plus nous pouvons avoir tendance à vouloir choquer, remuer, ou inspirer des réactions tranchées. Cette pertinence s’avère souvent impertinente. Cette campagne peut nous faire prendre conscience du fait qu’il nous faut agir, vite. Consommer différemment, manger différemment, cuisiner, faire du sport… tout cela nous le savons, encore une fois. Et je ne sache pas que le rappeler une énième fois avec un tel manque de psychologie puisse ouvrir  les portes d’un univers de réflexion, de prévention, de soutien.

Une telle campagne stigmatise. Elle stigmatise tout autant les industriels fabriquant des produits qui, consommés modérément ne sont pas nocifs. Seule la posture que l’on a face à ces produits peut induire une prise de poids ou non. Elle stigmatise les malades en les montrant du doigt, en les faisant culpabiliser sur leur mode de consommation, leur aspect, leur pathologie, leurs « désordres » psycho-nutritionnels.

Une telle campagne procède d’une profonde hypocrisie qui tend à mettre sur un pied d’égalité la malbouffe et les malades. Or, tous les obèses ne sont pas des mal-bouffeurs, et tous les mal-bouffeurs ne sont pas obèses.

De cette campagne émane un arrière-goût nauséabond, pudibond, simpliste, manquant conséquemment de recul. Mettre les consommateurs face à elle, c’est les prendre très clairement pour des imbéciles dénués de sens critique quant à leurs habitudes consuméristes, à leur maladie, à leurs envies, à leurs goûts.  

Prendre clairement position face à une telle pub s’avère difficile. Oui, il faut faire réagir et agir en ceci que l’épidémie d’obésité est réelle. Elle réduit nettement l’espérance de vie, nous n’aurons de cesse de le répéter. L’accompagnement des malades, leur prise en charge doit être totale.

Ici, nous sommes face à du shockvertising à la réflexion pertinente mais au résultat discutable.

Faut-il, donc, choquer à tout prix ? j’en doute. Faut-il rester dans un discours lénifiant ? Non plus.

Une campagne de communication sanitaire se doit d’être globale, pédagogique, pourquoi pas ludique. Faut-il rappeler que le « Super Size Me » de Morgan Spurlock est toujours d’actualité mais que nous ne cessons pas d’aller nous gaver de l’infamie « culinaire » des fast-foods. Il a pourtant choqué lorsque le film est sorti. Mac Do a abandonné les menus super size… mais rien n’a changé.

Cette campagne fera réagir, momentanément. Jusqu’à ce qu’une autre l’efface. Son potentiel effet avec.

 



DOCUMENTATION

Le visuel en taille réelle [PDF]

Communiqué de Presse de la Ville de New-York qui a organisé cette campagne [en Anglais]

Article sur la même campagne sur Bloob

Partager cet article
Repost0

  • : OBOBS : Observatoire de l'Obésité
  • : Agir et réfléchir ensemble pour lutter contre l'épidémie d'obésité générale et d'obésité infantile au travers d'un comité de pilotage multidisciplinaire, associations de patients obèses comprises
  • Contact

Découvrez le Cirque des Légumes !

 

Rechercher

PARTENAIRES

 

modele banniere juste poids

dynafi.png

Dynafi s'engage auprès de l'ObObs 

 avec "Le Juste Poids"

 

european_obesity_day.png

L'ObObs, partenaire de

la Journée Européenne de lutte contre l'Obésité

 

FFCA.jpg

La Fédération Française de Cuisine Amateur est partenaire de l'Observatoire de l'Obésité (ObObs) pour la mise en place de l'opération le "Cirque des Légumes", sous le patronage de  la Mairie de Paris.

 

Liste D'articles

http://img.clubic.com/00C0000001559948-photo-logo-youtube.jpg