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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 12:04

par Jacques Jolly

Un article lu dans l’avion tiré du “monde” du 14 novembre:

L ‘humanité prend du poids. Cette tendance de fond dépend de nombreux facteurs, comportements et génétiques.

La flore intestinale joue, elle aussi un rôle capital dans la régulation des apports nutritifs. En effet, la composition de la flore intestinale constitue un facteur supplémentaire, jusqu’ici négligé. Un déséquilibre dans la population bactérienne se révèle capable d’engendrer un surpoids, comme le montre une étude sur la souris publiée mercredi 11 novembre dans la revue “Science translational medecine”

La démonstration apportée par Jeffrey Gordon et ses collègues est éclatante : transférée à des souris exemptes de flore intestinale, celle provenant de matière fécale humaine est rapidement modifiée par un régime alimentaire surchargé en sucres et en graisse. Cette population bactérienne se montre à son tour capable de rendre obèses des souris qui suivent un régime alimentaire normal. Ils ont pour cela recréé l’écosystème de l’intestin humain en se servant de souris dépourvues de flore intestinale. Soumis à un régime riche en graisses et en sucres, ce type de souris transgéniques ne devient pas obèse. Les chercheurs ont introduit dans l’intestin de ces souris la flore présente dans les excréments humains . Les Souris de laboratoire ont présenté par la suite une flore intestinale tout à fait comparable à celle présente chez l’homme. Mieux elles ont transmis ce type de population bactérienne à leur descendance. Les souris porteuses d’une flore d’origine humaine avaient une masse graisseuse plus importante que celles dépourvues de flore. D’abord soumises à un régime pauvre en graisse et riches en fibres, les souris “humanisées” ont ensuite été soumises à une alimentation très grasse et très sucrée. Une seule journée de ce régime qualifié “d’occidental”par les auteurs, a suffi à provoquer une modification de la composition de la flore .

Etape suivante, la flore des souris soumises à ce régime a à son tour été transférée dans l’intestin de souris sans flore. Résultat : même maintenues à un régime pauvre en graisses et en sucres, ces dernières ont connu un accroissement de la masse graisseuse. Dans ces conditions, la flore des souris humanisées soumises à un régime hypercalorique a donc suffi à entrainer une obésité chez des souris sans flore intestinale.

Pourra-t-on un jour modifier le poids corporel en modulant l’équilibre de la flore intestinale ? Pour valider ce concept, il faudra, comme le reconnaissent les auteurs, mener des essais cliniques ”pour tester les effets des facteurs environnementaux et génétiques sur la flore intestinale et la physiologie de l’hôte”.




DOCUMENTATION
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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 23:45

L'Obobs a été invité à assister à la présentation dédiée aux acteurs institutionnels des résultats de l'étude Obépi-Roche 2009.

Cette étude est la cinquième du genre : débutée en 1997, elle a lieu tous les trois ans, selon le même protocole.

Malheureusement les chiffres ne sont pas bons.

Pourtant, il faudra faire attention : là où les médias se contenteront de ne souligner que cet aspect des choses, d'autres en profiteront pour devenir les détracteurs des différents programmes et actions de prévention mis en place. Or, justement, même si les chiffres français du surpoids et de l'obésité sont alarmants - car ils concernent désormais presque la moitié de la population (cf. graphique), la courbe d'évolution de la France se caractérise par un démarrage du phénomène plus récent et une pente moins exponentielle que chez nos voisins européens (avec en tête l'Angleterre) et chez le mauvais exemple caricatural des Etats-Unis.

Et ceci s'explique aussi par la mise en place très précoce de programme d'action et de prévention.

Le fameux PNNS, version 2 [lire notre article sur le sujet] en cours est actuellement évalué (les résultats seront communiqués au Gouvernement en Mars 2010) et quoiqu'il en soit, ce plan est mille fois plus évolué et structuré que les premiers jalons proposés par l'administration Obama, désarmée face au fléau et qui rencontre de plus l'hostilité de la "communauté obèse locale".

A la vue des chiffres de l'étude Obépi-Roche 2009, certains constats s'imposent et obligent à prendre les mesures qui s'imposent :

- si l'on compare les générations depuis 1918, malgré les différences sociétales, les courbes d'évolution sont parallèles, cependant l'âge  auquel la génération a passé le cap des 10% d'obèses arrive de plus en plus jeune : il y a donc bien un effet au long cours du problème de surpoids et d'obésité, qui rend la problématique transgénérationnelle ;

- les maladies associées à l'obésité sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus associées : les personnes interrogées ont pour la plupart de l'hypertension, du diabète et du cholesterol et ont un traitement pour, et de plus en plus pour les trois en même temps ;

- la géographie a une incidence mais qui s'estompe, cependant le niveau de revenu reste une problématique majeure dans le développement des problématiques de surpoids et d'obésité.

Le Professeur Arnaud Basdevant, Responsable du pôle endocrinologie-diabétologie-métabolisme-nutrition-prévention cardiovasculaire de la Pitié Salpêtrière, a insisté sur le nécessaire développement d'une sociologie médicale qui permettrait d'analyser les trajectoires sociales des patients obèses, afin d'éviter les phénomènes d'exclusion et d'errance médicale et sur la nécessaire évaluation commune en Europe de la problématique et des actions menées. Il y a d'ailleurs un programme pilote engagé impliquant 14 pays, dont la France ne fait pas encore partie, le financement n'étant pas encore mis en place pour son déploiement. La prévention mise en place jusqu'à présent est centrée sur des conseils et des messages. Il faut franchir une nouvelle étape : celle de la facilitation de l’application des recommandations. Il faut de plus l’élargir au-delà de la seule "prévention nutritionnelle", avoir une perspective de "prévention systémique" afin d'inclure, au-delà des aspects de la simple nutrition, les notions d'activité physique, d’adaptation de l’environnement, de politique de la ville, etc. Il faudra passer d'une logique d'incitation ("manger 5 fruits et légumes par jour") à une logique de facilitation : vélib' pour l'activité physique, repas équilibrés à la cantine et en restaurant d'entreprise, etc. En plus de tout cela, il faudra du temps, car le temps de la prévention n’est pas le temps du politique. Si l'on compare à la problématique du tabac, ou de la sécurité routière, il aura fallu compter plus de 30 ans pour ressentir des effets visibles et à long terme des tendances... Il ne faut donc pas se décourager, mais au contraire structurer et amplifier la prévention et les actions en les ciblant à la fois vers la population générale et les personnes déjà concernées. Il faut également repenser l'équipement des centres de soins publics et privés, ainsi que tout les lieux de prise en charge des personnes dépendantes, afin d'offrir aux personnes en situation de surpoids et d'obésité un accès au soin aussi adapté qu'aux autres patients.

Les réactions suscitées dans la salle et la discussion qui en a découlé a montré la nécessaire existence d'un canal de communication plus visible et mieux adapté entre les différentes instances qui sont concernées par ce dossier de santé publique, mais également en direction des "patients" et de la population en général. Informer, expliquer sont les termes qui sont souvent revenus. L'Observatoire de l'Obésité espère pouvoir contribuer à établir ces nécessaires jonctions et mises en lumière afin d'améliorer la coordination des actions.



DOCUMENTATION

Communiqué de Presse de Roche

Les résultats de l'étude

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 12:58

par Jacques Jolly

Madame Figaro : "de nouveaux travaux mettent en évidence l’effet catastrophique de l’obésité sur les artères des enfants. Ainsi, leur âge vasculaire est de trente ans supérieur à leur âge biologique: à 10 ans, ils ont les artères d’une personne de quarante ans. Même si on peut espérer une réversibilité de ces lésions en agissant rapidement, n’oublions pas que le plus important reste la prévention".

Le Nouvelle Observateur : "Obésité et cancer: En 2008, l’excès de poids aurait causé 124 000 cas de cancers en europe (étude université de Manchester). L’étude a porté sur 30 pays européens. Au total 3,2% des tumeurs malignes chez les hommes et 8,2 chez les femmes peuvent être attribuées à l’obésité. Les types de cancer dus au poids les plus fréquent sont, pour les femmes, celui de l’endomètre et celui du sein et le cancer colorectal pour les deux sexes".

Femina : "Alimentations adolescentes : Ils associent le gras au cholestérol, le sucre au diabète, les féculents au surpoids, constate le Pr Pascal Hintermeyer (CNRS de Strasbourg). Ils ont si bien intégré les risques qu’ils se méfie de tout ce qu’ils mangent. L’idée que les aliments peuvent nuire est à ce point ancrée que beaucoup disent : je me tue aux sandwich. La suspicion porte aussi sur la mère: la cuisine d’une mère trop ronde est jugée nocive et est rejetée. Bilan. Les filles font souvent des régimes plus strict que que ceux de leurs mères [...]

L’orgie de prévention et de responsabilisation induit aussi de la culpabilité des ados quand ils cèdent à la malbouffe. Résultats, les repas suivants sont souvent jugés “purifiants”: Salades, smoothies,soupes [...]

Pourquoi cèdent ils à la “street food”? Parce qu’elle leur permet d’explorer de nouveaux territoires ensemble et de défier une autre norme adulte: Manger assis, dans un lieu bien défini et avec des couverts et parce qu’ils peuvent avoir faim à n’importe  quel moment de la journée [...]

Pour eux , maigreur rime avec laideur, les adolescents ont bien assimilé que “bien manger” préserve de la maladie, mais aussi de la laideur. De fait de leur dire : arrête de manger, tu vas grossir, c’est utiliser des normes esthétiques pour passer un message de santé. D’où une défiance plus grande à l’égard du gras pour les filles. Pour autant, filles et garçons trouvent des valeurs positives aux rondeurs, alors que pour eux, la maigreur rime avec laideur (Dorothée Guilhem, Université de Marseille)".

Pour info: Colloque Alimentations adolescentes, es 12, 13 octobre, à la cité internationale, 17 bd Jourdan, 75014 Paris.


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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 13:16

par Jacques Jolly

Voici quelques brèves relevées :

Dans Libération - Les sucreries rendent violent : en plus des problèmes de surpoids, lesenfants qui mangent des sucreries tous les jours présenteraient plus de risque d’être violent à l’age adulte selon une étude anglaise sur 18 000 personnes nées en 1970. Concrètement, les enfants de 10 ans élevés aux douceurs ont un taux de condamnation pour violences plus élevé entre 29 et 34 ans.

A lire sur le web
TV5 Monde
La Tribune.fr


La cantine c’est pas bio : les aliments issus de l’agriculture biologique ont représenté moins de 1% des achats alimentaires de la restauration collective en 2008. La barre symbolique des 1% pourrait être franchi en 2009. Peut mieux faire...

A lire sur le web
La dépêche AFP
La Dépêche.fr


12%, c’est la baisse globale de consommation de produits laitiers en France (selon l’Afssa) entre 1999 et 2007. Plus de la moitié des hommes et deux tiers des femmes n’ingèrent pas assez de calcium. Cela sent la carence.


A lire sur le web
Le Figaro.fr


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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 16:18

 

cliquer dessus pour agrandir les images

 

 

Traduction résumée d'un article publié sur le site Wired The Buddy System, The secret to health and happiness? healthy and happy friends.How a half century of medical data revealed the infectious power of social networks. by Jonah Lehrer


Les éléments d'une étude concernant un groupe de 5 124 personnes aux Etats-Unis, débutée en 1948, ont été retrouvés.

Les documents révélaient déjà le risque des facteurs associés aux maladies cardio-vasculaires, tels que le tabagisme et l'hypertension.

En 2003, deux scientifiques - Nicholas Christakis et James Fowler - ont débuté une nouvelle étude à partir de ces données : les documents indiquaient en effet l'ensemble des noms des relations des participants, amis, collègues, famille.



Nos deux chercheurs ont transformé cette liste en une carte représentant ce réseau humain : il leur a fallu presque 5 ans pour extraire l'ensemble des informations pertinentes, toutes écrites à la main et parfois illisibles. Au final, ils ont établi les connexions entre les différents membres de cette communauté.

L'objectif de cette nouvelle étude était de démontrer la possible influence que nos relations peuvent avoir sur notre comportement, et de fait sur notre santé et notre bonheur.

Le premier élément choisi pour analyse a été l'obésité : en 30 ans, 40% du groupe s'est retrouvé concerné. Sur les graphiques ci-contre, chaque cercle représente une personne et la couleur, sa masse corporelle : la couleur jaune indique l'obésité. Il est intéressant de remarquer que le phénomène semble se répandre par groupe, prenant du poids au même moment.

En 1948, 10% du groupe étaient obèses, en 1985, 18% et aujourd'hui environ 40%.

"Qu'est-ce qui a changé ? Les normes sociales de régime et d'apparence physique. Un ensemble de personnes a découvert au même moment le fast-food", dit Christakis, "ensuite le réseau a pris le relais".



DOCUMENTATION

L'étude [en Anglais]  montre également les liens concernant le tabagisme et le bonheur, et sur la communauté facebook cliquer pour la télécharger [PDF]


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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 19:14

Dans un communiqué, l'Université de Montréal, nous apprenons que le jus extrait du bleuet nain nord-américain, biotransformé par une bactérie fermentée extraite de la pelure du fruit, constitue un agent anti-obésité et anti-diabétique très prometteur. Selon une nouvelle étude publiée dans le International Journal of Obesity, des chercheurs de l'Université de Montréal, de l'Institut Armand-Frappier et de l'Université de Moncton ont testé sur des souris les effets du jus biotransformé et du jus de bleuet régulier [...] qui a entraîné une réduction de la quantité d'aliments ingérés et du poids corporel [...] et réduit graduellement et notablement les taux élevés de glucose dans le sang des souris diabétiques.




DOCUMENTATION

Lire l'article en Anglais [PDF]

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