Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 14:50

ecolegout-copie-3.jpgPour une fois la France et les Etats-Unis sont "raccords".

Michelle Obama, qui continue sa croisade contre l'obésité infantile, a obtenu de faire voter une loi au Congrès Américain afin de modifier les habitudes alimentaires dans les établissements scolaires (Child Nutrition Act) le 5 Août après une déclaration retentissante par voie de presse publiée dans le Washington Post juste quelques jours auparavant. Si les distributeurs sont remis en question comme chez nous, le point central reste les menus des cantines.

Dans le même temps, pour la rentrée 2011, ce qui constituait en France une recommandation depuis 1995 devient désormais une obligation : la loi de modernisation de l’agriculture a été adoptée le mois dernier par le Sénat.

Celle-ci exige que les menus collent aux préconisations de santé publique que ce soit en termes de nutrition ou de fréquence des plats proposés. 

Sachant que six millions de jeunes de la maternelle au lycée fréquentent les restaurants scolaires et plus de 60 % y prennent au moins trois repas par semaine en France, il s'agit d'agir à long terme en modifiant les comportements à l'aune d'une génération, sachant que si la diététique en milieu scolaire est importante, le fait de remettre également la pratique sportive au goût du jour l'est tout autant...

 

"Nous devons cela aux enfants qui ne réalisent pas leur potentiel car ils n'ont pas accès aux besoins nutritifs journaliers" [...] Et nous devons cela à notre pays – car notre prospérité dépend de la santé et de la vitalité des générations futures"

Michelle Obama

 

 


DOCUMENTATION

Michelle Obama part en guerre contre l'obésité infantile - LEMONDE.FR avec AFP

Les Etats-Unis avancent dans la lutte contre l'obésité - Par Pierre Labrunie - L'Express.fr

LOI DE MODERNISATION DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE - ETUDE D'IMPACT - Sénat.fr

Les cantines scolaires auront moins la frite - LeParisien.fr

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 10:44

88644497_e2a7de0294.jpg

Les campagnes de communication ne portent pas leurs 5 fruits et légumes par jour... Bien que les bonnes volontés sont présentes, les campagnes diffusées pour nous inciter à manger davantage de fruits et légumes, moins gras ou moins sucré, font florès. Mais à observer les chiffres en augmentation constante des taux d’obésité en France, on se pose la question de l’efficacité réelle de ces campagnes institutionnelles. L’Obobs s’était déjà posé la question, l’INRA confirme nos doutes.

Deux données avant tout : 1999 : 8,5% de personnes obèses en France. 2009 : 14,5 % d’obèses et plus de 70 % d’augmentation des cas de surpoids entre 1997 et 2009.

Que s’est-il passé en dix ans ? visiblement pas grand-chose tant au niveau des prises de décision que des actes.  Les JEO qui devaient être organisées à Paris ont été annulées en dernière minute, faute de volonté réelle d’agir semble-t-il, par la Mairie de Paris, faute également de lieu pour que les associations se réunissent, cependant que la plupart des capitales européennes se mobilisaient et agissaient.

Si la communication est active avec la démultiplication des campagnes de prévention, on sait, à l’instar des campagnes anti-drogue, anti-tabac, que leur efficacité est sommes toutes relative. Tout un chacun connait les dangers d’une mauvaise alimentation, pourtant, les messages de prévention ont beaucoup de mal à toucher les cibles principales : les personnes en surpoids ou les obèses.

 

L’utilité des campagnes actuelles

L’enquête de l’INRA met en avant deux erreurs principales : mauvaises cibles et messages mal positionnés. Les personnes devant être touchées, à qui ces messages sont destinés, ne les perçoivent pas correctement. Elles culpabilisent quand elles les voient, elles se retrouvent face à un miroir social les renvoyant à leur propre situation.

Ces populations socialement fragiles ne peuvent appliquer les « conseils » des campagnes mangerbouger.fr ou émises par le PNNS dans son ensemble. Non qu’elles soient inutiles mais elles se trompent d’objectifs.

 

Comment agir plus efficacement contre l’obésité ?

- Des campagnes crédibles notamment en termes de programmes courts destinés à l’éducation nutritionnelle.

- Des messages ciblés et déculpabilisants avec des objectifs pertinents pour toucher les populations fragiles socialement (comportements alimentaires déviants, défaut de pouvoir d’achat, problèmes psychologiques provoquant une mauvaise alimentation, etc.). L’obésité montre des problématiques multiples, les messages doivent donc en tenir compte.

- Une plus grande offre à prix bas de denrées alimentaires non industrielles dont on connaît les ravages potentiels.

- Adopter une démarche pédagogique dès le plus jeune âge dans tous les lieux de vie des enfants et des parents en développant l’exemple du programme EPODE.

- Ré-impliquer les parents dans le processus d’éducation nutritionnelle : leurs pratiques alimentaires, si elles évoluent, feront changer celles des enfants.

 

Si tant est que les dirigeants, les industriels, écoutent les recommandations du Pr. Basdevant, peut-être pourra-t-on alors envisager des campagnes de communication efficaces, pertinentes, bien ciblées, déculpabilisantes, apportant une information réelle plus que du vague conseil injonctif. La santé publique est à ce prix, les institutionnels doivent revoir leur copie.

------

Illustration Flickr

 

Partager cet article
Repost0
15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 19:02

800px-Paris_Ministere-de-la-Sante.jpg

Une obésité dont on promet de faire une grande cause nationale, le PNNS puis le PNNS 2, des mesures prises pour lutter contre ce fléau…

 

Et Roselyne Bachelot remet son rapport concernant l’application de la charte signée par l’industrie alimentaire et les médias télévisés voici quelques jours.

 

Les associations ne semblent pas du même avis que la Ministre de la Santé.

 

 


Le 19 février 2009, au Ministère de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot et Christine Albanel, alors Ministre de la Culture et de la Communication, accompagnées de Michel Boyon, Président du CSA, s’engageaient avec les professionnels de l’audiovisuel et de l’alimentation à adopter une attitude plus responsable pour lutter efficacement contre l’obésité infantile.


Pourtant, lors de la remise du rapport, 7 associations se sont unies pour dénoncer l’inefficacité de ces mesures. Elles réclament de plus fortes contraintes pour que la charte signée en février 2009 ne soit pas une mesure inutile ou inopérante de plus.



Les associations signataires :


-          l'Aide aux Jeunes Diabétiques

-          l'Association Française des Diabétiques

-          l'Association Nationale des Directeurs de la Restauration Municipale

-          le Comité de Coordination des Collectivités de France

-          UFC-Que choisir

-          la Fédération des Conseils de Parents d'Elèves

-          la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public

 

Ensemble, elles font un premier bilan de la charte signée en février 2009 et s’accordent pour reconnaître l’inefficacité des « engagements » pris par ses signataires. En effet, la charte n’a eu à ce jour aucun effet visible sur le nombre de spots télévisés diffusés aux heures de forte audience pour des produits alimentaires agro-industriels trop gras, trop sucrés ou trop salés. De plus, si l’on ajoute à cela la relative inefficacité des messages délivrés par mangerbouger.fr, on constate rapidement que Ferrero est toujours à la quatrième place des annonceurs en termes d’investissements publicitaires.


Rien ne semble avoir changé. Les programmes courts diffusés par les différentes chaînes publiques et privées souffrent d’un manque patent de crédibilité et de légitimité, puisqu’essentiellement sponsorisé et sans aucune caution sanitaire ou diététique, quant aux messages de prévention de l’INPES, ils ne sont pas invisibles mais presque.


Des contraintes pas contraignantes

 

La diffusion de programmes crédibles en termes alimentaire amenant une meilleure visibilité  aux messages de prévention et d’éducation alimentaire semble encore être une arlésienne. Ces programmes demeurent excessivement peu diffusés à la télévision comme à la radio.

 

Cet échec total dénoncé par les sept associations met aussi en avant les limites de l’engagement éthique et marketing. Redorer un blason agro-alimentaire le temps d’une campagne ou d’une charte en espérant l’oubli pour ne rien avoir à changer apparaît pour le moins délicat. Les investissements publicitaires n’évoluent que peu cependant que l’obésité infantile et de la population en général elle, évolue beaucoup, mais pas dans le bon sens : les chiffres augmentent constamment.

 

Les lobbys agro-alimentaires et leurs budgets publicitaires faramineux n’incitent évidemment pas les diffuseurs à aller contre cette manne financière majeure ; cette source de revenus s’avère toujours essentielle pour les chaînes de télé ou les stations de radio.

 

De plus, aucun réel suivi ne semble donner de résultat pas plus que la charte ne semble respectée. On rappellera les multiples engagements gouvernementaux pour lutter contre l’obésité. De plus, la commission obésité avait émis nombre de propositions. Mais le poids que semble avoir la santé publique actuellement est bien léger.

 

S’engager pour obliger

 

Les 7 associations signataires proposent, préconisent, demandent, à défaut de pouvoir exiger, que des mesures drastiques et cette fois respectées soient prises :

- Campagnes de l’INPES diffusées gratuitement à la télévision et en radio

- Diffusion de campagnes « fruits et légumes » à des prix raisonnables pour que les messages puissent être entendus.

- Validation avant diffusion par le PNNS de l’ensemble des programmes courts destinés à informer et à éduquer sur les bonnes pratiques alimentaires

- Ne plus diffuser de campagnes « malbouffe » dans les émissions destinées aux enfants et privilégier les campagnes publicitaires de produits ayant un réel intérêt nutritionnel.

 

Les associations demandent que ces mesures soient intégrées dans la prochaine loi concernant la santé publique.

 

Gageons que ce soit le cas, que le gouvernement agisse enfin efficacement en faisant respecter les chartes signées, les textes édictés et les lois promulguées. La santé publique est un enjeu qui concerne 100% de la population. Elle doit donc être promue efficacement, sans hypocrisie et de façon responsable.


 


Illustration : Pymouss, wikimedia

Partager cet article
Repost0
17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 15:09

affiche jeoNotre invitée pour la Journée Européenne contre l'Obésité, Carole, insistait sur la nécessité de changer le regard sur les obèses, mais s'inquiétait de voir cela rendu possible...

La Commission diligentée par le Président Nicolas Sarkozy et dirigée par Anne de Danne a justement placé au coeur du débat le respect de la personne obèse.

Après avoir remis son dossier le 15 décembre dernier, l'annonce officielle le 21 mai de la création d'une mission interministérielle nous a permis de pouvoir enfin interroger Anne de Danne, ainsi que le Professeur Arnaud Basdevant sur les objectifs visés et les moyens mis en oeuvre. 


 

 

 



 

3 questions à Madame Anne de Danne


4 axes pour mieux lutter contre l'obésité

     

Que contenait le rapport remis le 15 décembre dernier ?

 

La commission a, conformément à la mission qui lui avait été fixée par le Président de la République-, après avoir établi un constat de la situation et décrit les actions en cours-, identifié 4 axes de structuration du plan :

> prévenir,

> dépister et prendre en charge,

> organiser une nouvelle gouvernance de la lutte contre l’obésité

> et développer la recherche et les connaissances sur ce qui est un véritable enjeu de santé publique.


Là aussi, et comme explicitement demandé par le Président de la République, les dimensions géographiques (inégalités régionales, DOM-TOM), et sociales (populations précaires) ont fait l’objet d’une attention toute particulière.


Pour chaque axe, la commission a formulé entre 10 et 20 propositions de mise en œuvre concrètes de ces grands axes  ; l’ensemble ayant comme fil rouge le respect des personnes obèses et la recherche systématique de l’excellence évaluée.


130 auditions - 80 propositions


 

Comment avez-vous travaillé et avec quelles instances gouvernementales depuis 5 mois ?

 

Pour faire son rapport, la commission a travaillé en complétant et en confrontant les études documentaires par 130 auditions de personnalités représentant tous les acteurs de l’action actuelle, et/ou les personnes concernées, directement ou pouvant l’être. Ces auditions ont été extrêmement utiles car pleines d’enseignements et de propositions qui ont nourri celles de la commission.

Ce travail a été mené par la commission de façon totalement transparente, ce qui nous a permis  d’avoir des dialogues directs, francs et sortant des sentiers battus.

Depuis la remise du document au Président, a été conduit, sur chacune des 80 propositions,  un travail interministériel d’expertise et de rédaction des dispositions retenues, et ce de façon à permettre à la mission interministérielle de démarrer très rapidement son travail.


Un plan multidisciplinaire et transversal


 

Parmi l'ensemble des propositions émises dans le rapport quelles sont les actions phares qui seront mises en oeuvre le plus rapidement ?

Le plan décidé par le Président de la république est un ensemble, global et cohérent, multidisciplinaire et transversal et cette caractéristiques est en elle-même essentielle et révélatrice de cette nouvelle ambition.

Dans ce qui est un ensemble, et qui doit le rester, je veux toutefois identifier 2 priorités, tant dans leur importance que pour leur urgence :


> la mise en œuvre de la nouvelle gouvernance interministérielle et fédératrice dont la direction sera assurée par le Pr Arnaud Basdevant d’une part,


> et d’autre part, la création d’une fondation de coopération scientifique et technique sur le modèle, qui a fait ses preuves, de la fondation Alzheimer.


Mais ces actions ne sont « que » des moyens pour une fin qui est de stopper et même de faire régresser ce fléau médical, social et sociétal, à la fois individuel et collectif, qui exige une réaction d’envergure au service d’une ambition et d’une détermination sans faille qui sont celles du Président de la République

 


 


3 questions au Professeur Arnaud Basdevant


3 volets pour la nouvelle mission interministérielle


Quelles sont les missions exactes de la mission interministérielle dont on vous a confié la charge ?

Il y a trois volets dans la mission présidentielle :

> la recherche,

> l’organisation des soins  

> et la prévention.


Ces orientations ont été définies à partir des conclusions de commission animée par Mme Anne de Danne  qui a mobilisé de nombreux experts  et auditionné  130 professionnels du domaine de la nutrition et de la santé.  L’idée directrice est de donner une impulsion au travers d’une mission interministérielle sollicitant les différents partenaires de la prévention car il est admis maintenant qu’il faut développer une stratégie préventive multisectorielle pour faire face au développement de cette  maladie largement déterminée par les évolutions des modes de vie. Il faudra dans cette démarche prendre en compte deux dimensions importantes, la question des discriminations sur les quelles les associations appellent notre attention et celle  des inégalités sociales.

 

des soins plus accessibles et plus cohérents sur l'ensemble du territoire


Quelles actions prioritaires seront mises en places immédiatement ?

Une série d’actions peut être mise en œuvre dans le domaine de l’organisation des soins. Il s’agit de rendre l‘offre de soins plus performantes, plus lisible et accessible à tous. Il y a à l’évidence beaucoup à gagner  pour faciliter l’accès aux soins et leur qualité au travers d’une  meilleure d’organisation territoriale. Un travail préparatoire a déjà été effectué par le Ministère de la santé dans ce domaine, il faut maintenant concrétiser. Une action clé doit être la labellisation de structures de référence  pour la prise en charge en liens avec les différents acteurs de santé. Dans le domaine de la recherche,  le Président souhaite qu’à travers la création d’un Fondation scientifique en charge d’impulser des programmes en sciences biologiques et en sciences humaines et sociales pour mieux identifier les origines et les conséquences de l’obésité.  Enfin pour la prévention, dans le prolongement des actions du Programme National nutrition Santé, l’objectif est de faciliter l’application des mesures identifiées comme prioritaires par la commission. J’entends par facilitation le passage de l’injonction à la possibilité de suivre les recommandations dans la vie quotidienne et l’on connaît les obstacles à la mise en œuvre des conseils nutritionnels ou d’activité physique.

 

des moyens encore à définir


Quels sont les moyens que l'on vous a octroyés ?

Ils sont actuellement en cours de définition. Il y a les aspects matériels  et organisationnels. Le fait de placer cette mission dans le cadre interministériel est évidemment un message fort. Un point important sera le lien avec le PNNS dont j’assurerai la vice-présidence.


 


L'impulsion de la Journée Européenne contre l'Obésité est donc donnée, reste à voir rapidement les projets se concrétiser et les différents acteurs se coordonner.


Partager cet article
Repost0
20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 22:38

Cette tribune libre a été offerte à une des blogueuses que nous avions contactée, souhaitant laisser parler quelqu'un de vrai sur cette Journée. Au travers de son blog dont nous avons apprécié la qualité, Carole a accepté de se prêter au jeu sans fioritures. Voici ses mots, tels quels nous les a confiés...

 


 

PhotosCarole190kg--3--copie-1.jpgLorsqu'il s’agit de mettre en avant une cause par une journée bien précise sur l’année, je suis d’ordinaire assez sceptique voire même carrément contre, car je trouve cela inutile au mieux, ou ridicule au pire…

 

Quand l’Observatoire de l’Obésité mis en place par le Dr Azam, entre autres, m’a contactée pour écrire un article sur cette initiative, j’ai dû réfléchir quant à la position que j’adopterai. Allais-je prendre part à cette journée ou pas ? Suis-je légitime pour venir vous exposer mon point de vue sur la question ?

 

Dans les deux cas, j’ai eu envie de répondre oui et je vais vous expliquer pourquoi en commençant par me présenter. 

 

 Je suis Carole et je vais sur ma 45eme année. Début 2006, je pesais 190 kilos. Et après moult réflexions, et un drame personnel, j’ai décidé de faire en sorte de tout mettre en œuvre pour perdre mes kilos superflus. J’ai réussi à maigrir d’une centaine de kilos mais le chemin n’est pas fini et j’aurais presque envie de dire qu’il ne fait que commencer. Certainement car le plus dur, ce n’est pas de maigrir mais bien de ne pas regrossir. Tous les obèses de ce vaste monde vous le diront ainsi je pense…

 

Alors que pourrait bien améliorer ou changer une initiative comme la Journée Européenne de l’Obésité ?

 

D’abord, je reste persuadée que pour que les choses avancent, changent, s’améliorent, rien ne vaut la communication. J’aimerais que cette journée européenne de l’obésité redore un peu le blason des obèses et que le commun des mortels ne voient plus en nous, les gros, un gourmand excessif ou une personne incapable de se contrôler face à la bonne chère.

 

Cela peut sembler insignifiant que je me focalise sur l’image de l’obèse dans notre société mais c’est sans doute pour moi le point essentiel d’une telle journée.


 

Si la médecine et les politiques commencent à voir ce problème avec un regard neuf qui pourrait me donner l'espoir qu'un jour les choses changeront vraiment pour nous tous dans ce domaine, ce n’est pas la même chose dans la société où nous côtoyons chaque jour nos concitoyens.

 

Au sein du monde médical, on se sent souvent mieux écouté qu'avant, davantage pris en considération, on a moins l'impression d'être des incapables, des pauvres choses sans volonté. L’aspect psychologique est enfin traité dans notre pathologie et l’on parle dorénavant de l’obésité comme d’une maladie et non plus comme d’une simple déviance alimentaire engendrée par la gourmandise.

 

Non pas que ce soit mieux pour les obèses d’être considérés comme des malades mais peut-être que cela donnera plus de compassion à celui qui n’est pas touché par cette addiction incontrôlable qui explique bien sûr pourquoi il est si difficile de s’en sortir. La politique légifère aussi en créant des lois qui devraient être capables de nous protéger au mieux contre la discrimination. 

 

Dans ce combat, nous commençons même à être soutenus par la presse, la mode, les associations qui oeuvrent dans le sens d’une image positive face à ces rondeurs qui dans l’esprit collectif restent le fléau à combattre.

 

Donc le seul endroit où cela continue à être difficile, c'est sans doute avec son voisin, avec son employeur, avec le commun des mortels que nous croisons chaque jour au coin de nos rues..

 

C’est donc pour eux, ignorant tout de l’obésité, que j’ai envie de croire qu’une telle initiative fera avancer les choses et que les regards changeront enfin. Et là, j'avoue que rien ne me laisse à penser que cela sera pour bientôt.

 

Mais que manque-t-il à tous ces gens capables de nous stigmatiser comme si nous n'étions pas grand chose ? 

 

Pourquoi notre différence dérange-t-elle, fait-elle peur ? 

 

Pourquoi ne sommes-nous pas capables de vivre en parfaite intelligence dans ce monde d'humains ou plutôt de mortels car pour certains l'humanisme reste une valeur, un courant de pensées ignoré... 

 

Je suis meurtrie quand l'on me parle de peur du regard de l'autre, quand je vois les ricanements, quand j'entends les moqueries... Nous, les gros, sommes-nous donc si mauvais pour que, sans nous connaître, certains soient capables de nous juger comme n'étant pas dignes d'intérêt pour eux ? 

 

Mais que se passe-t-il dans la tête d'un adulte ? Qui est cet homme ou cette femme qui se croit supérieur à nous pour oser nous juger, oser nous laisser croire que nous sommes différents, moins bons ? 

 

Pourquoi ce rejet gratuit ? Pourquoi ces souffrances infligées ? Est-ce juste pour appartenir à une masse de gens bien pensants ? 

 

Oui j'ai peur de cette humanité-là, je ne la comprends pas, oui ça me révolte alors que MOI, je le sais, je suis comme tout le monde... je ne suis pas différente, je suis unique. 

 

Venez voir en moi, en nous.. ne nous jugez plus sans nous connaître, sans nous comprendre, sans essayer du moins...

 

Otez de vos esprits si petits, ces clichés qui ne sont pas justes, qui sont destructeurs...

 

L'obésité ce n'est pas un problème de nourriture, de mal bouffe. L'obésité c'est un problème de mal être, avec soi mais aussi avec les autres... Et vous êtes ces autres-là aussi.. 

 

Alors au lieu de nous juger, de nous critiquer, tendez-nous la main et enfin vous serez aussi beaux que nous le sommes. 

 

Si les regards désapprobateurs changeaient enfin nous réglerions du coup les problèmes de discrimination à l’embauche par exemple qui nous excluent encore bien plus de notre propre monde. Car il ne faut pas oublier que si l’employeur est réticent à nous employer, c’est qu’il sait que c’est l’image de sa société qui va en pâtir. La clientèle ne veut surtout pas voir un gros à son service, de peur que ce soit contagieux sans doute. Cela ne donne pas une image dynamique, positive, dans le contrôle… Le gros incarne tout sauf cette image, non ?

 032.jpg

Mais malgré tous mes espoirs en cette journée, j’ai bien sûr la lucidité de croire que les choses ne changeront pas d’un coup de baguette magique. Il faut du temps pour que l’on voie avec le cœur alors que l’on regarde uniquement avec les yeux. 

 

Il faut certainement que nous les obèses osions aussi relever la tête après des années où nous n’avons su que nous cacher pour échapper à nos peurs, à nos hontes. La société nous a convaincus aussi que nous n’étions pas dignes de vivre comme tout un chacun ; à nous de nous prouver, de prouver au monde que tout ceci est faux et que la maladie ne nous empêche en rien d’être actif, volontaire, heureux, performant, valide et amoureux.

 

Je ne rêve pas d’un monde de bisounours bien sûr mais je revendique mon droit à exister avec mes rondeurs, mes maux, mes angoisses car tout ceci ne nuit en rien et ne fait pas l’essentiel de ce que je peux offrir aux autres. Sous tout le gras se cachent des cœurs, de l’intelligence, du savoir, de l’émotion, de la sensibilité qui font de nous des être humains à part… entière…

 

Alors que cette journée européenne de l’obésité puisse permettre un grand bond dans ce monde où la norme sera juste différente pour chacun d’entre nous sans créer de barrières infondées. 


Carole M

http://avecou100kilos.over-blog.com/

 

 

Partager cet article
Repost0
19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 18:35

image-J-2-JEO-OBOBS.jpg

La JEO n’oublie pas, et loin s’en faut, la province. Nombre de partenaires s’associent à la Journée Européenne contre l’Obésité et mettent en place un nombre d’actions conséquent. Revue de détails…

 

 

Les Editions Dalto mettent à disposition de certains établissements scolaires à Marseille et Avignon leur logiciel ludique à destination des enfants (EdNut EPC3 et EdNut Collèges), validé PNNS et l’Education Nationale. Les infirmières scolaires des collèges et lycées ainsi que les infirmières académiques présenteront cette opération ; la mobilisation est donc à l’ordre du jour à l’instar de la prévention et de l’éducation nutritionnelle.

 

Hôpital Privé Résidence du Parc Marseille: Service du Professeur Jean- Marie Zimmermann :

- Dépistage et prise en charge avec des consultations gratuites (dépistage diabète, HTA, insuffisance respiratoire et troubles métaboliques, suivis dune consultation de synthèse).

- Prévention avec l’organisation d’ateliers : nutrition, éducation physique et psycho-corporel.

La polyclinique Bordeaux Tondu, centre de référence pour la prise en charge chirurgicale de patients obèses.

Pour la journée du vendredi 21 mai, la Polyclinique ouvre ses portes et propose des conférences pour le grand public sur les enjeux de l’Obésité, sa prise en charge etc.., des ateliers de dépistages, des stands d’accueil où seront représentés les patients, nutritionnistes, spécialistes du sommeil etc.… et des buffets ‘éducatifs’.

 

JNJ-Ethicon (fabricant de dispositifs médicaux) a été un des relais auprès des cliniques et des centres hospitaliers désireux d’être partenaires de cette journée. Les établissements suivants mettront en place une consultation de dépistage dédiée et gratuite le vendredi 21 mai 2010 :

  • Polyclinique St-Come à Compiègne-60,
  • CHU de Nancy-54,
  • Clinique St-Sauveur à Mulhouse-68,
  • CHU de Montpellier-34,
  • Clinique du Tondu à Bordeaux-33,
  • Résidence du parc à Marseille-13,
  • CHU de Lille-59.

Plusieurs établissements proposeront gratuitement un dépistage non invasif et indolore de l’état de santé du foie des personnes adultes qui le souhaiteront :

  • les CHU de Montpellier (34);
  • CHU de Nancy ;
  • la clinique Tondu à Bordeaux,
  • la Résidence du Parc à Marseille.

Au cours de cette journée, Echosens mettra à disposition 4 Fibroscan® et leurs sondes dédiées dans les centres suivants :

 Echosens annoncera donc ces journées auprès de sa clientèle. Ce dépistage non invasif permettra aux médecins de disposer d’un diagnostic rapide et indolore de l’état de santé du foie de leurs patients, qui est un paramètre médical supplémentaire de caractérisation des maladies liées à l’obésité.

  • CHU Nancy, Hôpital Jeanne d’Arc, Diabétologie et nutrition- Pr Msika 01.47.66.63.81
  • CHU Montpellier, hôpital saint Eloi, Chirurgie digestive - Pr David Nocca 04.67.33.77.56
  • Polyclinique Bordeaux Tondu, Chirurgie viscérale - Dr Arnoux 05.56.00.22.26

 

1 sonde XL (sonde dédiée aux personnes en surpoids) dans le centre suivant déjà équipé d’un FibroScan®: Clinique de la Résidence du Parc, Marseille, Hépatologie - Dr Antoine Maillot  04.91.83.88.15

Les Laboratoires Allergan devraient à travers les centres sélectionnés ci-dessous transmettre l’information sur le traitement chirurgical avec consultation gratuite (calcul de l’IMC) score baros et intervention des associations de patients.

Ces centres proposent de mettre en place les 21 et 22 Mai 2010 de 9h à 18h une première consultation gratuite assurée par une diététicienne pour les patients souhaitant se faire dépister leur obésité :

1. Taille

2. Poids

3. IMC

4. Questionnaire BAROS

Une proposition finale d’une stratégie médico-chirurgicale sera ensuite présentée au patient, ainsi que la possibilité de s’entretenir après la consultation avec un membre de l’association de patients de la région.

  • Hôpital d’Albertville 73200 Albertville
  • Clinique Ambroise Paré 62660 Beuvry
  • Polyclinique St Privat 34760 Boujan / Libron
  • Clinique Chirurgicale Docteur Convert 01000 Bresse
  • Médipole de Savoie 73100 Challes les eaux
  • Polyclinique du Parc 08000 Charleville-Mézières
  • Clinique des Acacias 62780 Cucq
  • GHICL Hôpital St Philibert 59160 Lomme
  • Clinique Hedun 62140 Marconne
  • Polyclinique de Marignane 13700 Marignane
  • Dr Christophe BASTID 13002 Marseille
  • Clinique du Millénaire 34000 Montpellier
  • Centre Evezia - Polyclinique Santa Maria 6000 Nice
  • Clinique St André 51052 Reims
  • Polyclinique de Rillieux 69140 Rillieux la Pape
  • Clinique St-Jean 59100 Roubaix
  • Clinique St-Hilaire 76100 Rouen
  • Clinique Mathilde 76100 Rouen
  • Polyclinique de Bois Bernard 62320 Rouvroy
  • CMCO Cote d'Opale 62280 Saint Martin Boulogne
  • Polyclinique du Parc 59880 Saint-Saulve
  • CH Salon de Provence 13300 Salon de Provence
  • Clinique Saint-Michel 83100 Toulon
  • Polyclinique du Val de Lys 59200 Tourcoing
  • Polyclinique Vauban 59300 Valenciennes

Les établissements de Brides-les-Bains proposeront un atelier grand public de mesure de l’impédancemétrie, une conférence sur les bases de l’équilibre alimentaire, un atelier d’autoévaluation du niveau de forme et une animation de type « Bal » en après-midi avec un goûter diététique.

La chaîne Thermale du Soleil va proposer des animations dans 15 des 20 établissements partenaires situées dans 8 régions de France avec des animations originales et gratuites dont :

  • Assister à une conférence diététique
  • Bénéficier d’un bilan IMC gratuit
  • Participer à un pique nique, un gouter ou un apéritif avec conseils et recettes
  • Se dépenser à l’occasion d’un ‘gigantesque cours de gym en plein air
  • Se joindre à une mini randonnée ou découvrir la marche nordique
  • Visiter un établissement thermal et découvrir les soins prodigués.

Enfin il est envisagé que, M. Michel Guérard, chef étoilé et Directeur Général de la Chaîne Thermale du Soleil, dans le cadre du partenariat Cuisine Santé-Nature® qu’il a signé avec les Galeries Lafayette, relayera l’information de la Journée Européenne de l’Obésité et mettra le logo de l’opération sur tous les documents distribués à cette occasion.

Liste des villes concernées :

  • Amélie-les-Bains, Le Boulou, la Preste, Lamalou-les-Bains en Languedoc Roussill
  • Gréoux-les-Bains en Provence
  • Saint-Amand-les-Eaux dans le Nord
  • Le Mont-Dore, Bourbon L’Archambaud en Auvergne
  • Saint Laurent-les-Bains en Rhône-Alpes
  • Cambo-les-Bains, Eugénie-les-Bains, Prèchacq-les-Bains en Aquitaine
  • Bains-les-Bains dans les Vosges
  • Barbotan-les-Thermes et Cransac-lès-Thermes en Midi-Pyrénées

 

Weight Watchers, expert de l'amaigrissement par la pédagogie alimentaire et le soutien de la motivation, propose le vendredi 21 et le samedi 22 mai d'accueillir dans ses centres, dans une trentaine de villes de France, les adultes qui souhaitent faire un bilan de leurs habitudes alimentaires. Ils auront la possibilité, s'ils le souhaitent, de se peser et de bénéficier d'un entretien personnalisé avec une conseillère. Ils recevront à cette occasion, un dépliant spécialement élaboré pour la Journée Européennes de l'Obésité, avec une semaine de menus, recettes et conseils, pour une alimentation équilibrée à adapter en fonction des besoins de chacun et donner ainsi une approche de la perte de poids conviviale et éducative.

 

 

Partager cet article
Repost0

  • : OBOBS : Observatoire de l'Obésité
  • : Agir et réfléchir ensemble pour lutter contre l'épidémie d'obésité générale et d'obésité infantile au travers d'un comité de pilotage multidisciplinaire, associations de patients obèses comprises
  • Contact

Découvrez le Cirque des Légumes !

 

Rechercher

PARTENAIRES

 

modele banniere juste poids

dynafi.png

Dynafi s'engage auprès de l'ObObs 

 avec "Le Juste Poids"

 

european_obesity_day.png

L'ObObs, partenaire de

la Journée Européenne de lutte contre l'Obésité

 

FFCA.jpg

La Fédération Française de Cuisine Amateur est partenaire de l'Observatoire de l'Obésité (ObObs) pour la mise en place de l'opération le "Cirque des Légumes", sous le patronage de  la Mairie de Paris.

 

Liste D'articles

http://img.clubic.com/00C0000001559948-photo-logo-youtube.jpg